Classe de 2003, école s.c. Marie-Rivier
Étant une enfant de parents militaires, ma famille a souvent dû déménager, surtout dans la province du Québec puisque mon père est Québécois. Mes parents ont toujours tenu à nous inscrire dans des écoles francophones, même lorsque nous avons déménagé en France pour une période d’un an, lorsque j’étais en 6e année. Au lieu de nous inscrire dans une école américaine anglophone, mes parents ont voulu nous envoyer dans une école francophone, donc nous avons fréquenté le collège français de notre quartier. Déménagés à Kingston en 1997, mes parents nous ont inscrits à l’École secondaire catholique Marie-Rivier où nous avons complété notre secondaire. Ils ont choisi cette école pour nous permettre d’apprendre les deux langues officielles du Canada. Sachant que le bilinguisme est un atout, je pense qu’il est important de connaître les deux langues nationales, et de savoir parler la langue maternelle de mon père. Par ailleurs, la communauté francophone à Kingston est très accueillante et encourageante.
La transition s’est quand même bien passée puisque je vivais à Kingston depuis 6 ans et que ma mère est anglophone, donc au niveau de la langue je n’avais pas de difficulté à comprendre. J’ai toutefois vécu quelques situations cocasses puisque la prononciation de certains termes techniques n’était pas la même en français qu’en anglais. Toutefois, mon éducation en français n’a pas été un obstacle à mon cheminement postsecondaire dans des universités anglophones.
Je travaille en santé mentale comme psychothérapeute. Pour obtenir ce poste, le fait d’être parfaitement bilingue était non seulement un atout, mais essentiel. Par ailleurs, ma connaissance de la langue française m’a ouvert des portes puisque la plupart de ma clientèle est francophone et que j’occupe, depuis maintenant 8 ans, le poste principal de thérapeute francophone à mon bureau.
Pas du tout! Tout comme mon expérience dans des universités anglophones, je me suis rapidement intégrée. Par ailleurs, il arrive souvent que des collègues anglophones demandent mon aide lorsqu’ils doivent traiter avec des clients francophones.
Quel était ton coup de cœur lors de ton séjour à Marie-Rivier?
Cette question est tellement difficile à répondre puisque j'ai adoré étudier à l'École secondaire catholique Marie-Rivier. J'y repense souvent et ça me manque beaucoup. La communauté scolaire est soudée et offre beaucoup d’occasions d’apprentissage pour les élèves. J’avais le sentiment que le personnel de l’école voulait vraiment nous voir réussir, et qu’il faisait tout pour nous accompagner. Le côté social me manque également, comme les opportunités culturelles, les pièces de théâtre, les visites de musées, les danses, les journées en amis! Ahh le vieux bon temps!
Jacqueline, son mari Ryan et leurs enfants Isabelle, Dominic, Alexa, Sophia et Raphaël, Crédits photos: Jacqueline Boehme